Article sur les quakers
Voltaire a été victime d’une vengeance du comte de Rohan qui n’avait pas supporté que Voltaire lui lance : " Vous finissez votre nom, je commence le mien ". Il doit s’exiler. C’est grâce au procédé du regard étranger, ici celui d’un quaker, que Voltaire va dénoncer l’absurdité et l’iniquité de certaines marques de politesse, de certains usages sociaux, de certaines pratiques religieuses.
Nous allons donc commencer par regarder le portrait d’un original dont Voltaire justifie ensuite l’attitude d’abord apparue comme ridicule en renversant les valeurs habituelles du lecteur. Puis nous regarderons la remise en question du modèle de société française.
Annonce des axes
Explication du texte
I - Portrait d’un original (représentatif de la secte) :
A) Portrait physique
Ce texte cherche à mettre en valeur la singularité d’un personnage qui ne peut que donner à réfléchir à un voyageur philosophe et à un lecteur attentif. Tout d’abord nous allons étudier le portrait d’un des plus célèbres quakers d’Angleterre, comme nous le dit Voltaire qui le présente comme un original exemplaire.
- Voltaire prépare donc le portrait du personnage en présentant le caractère éminent du personnage qui appartient à une secte anglicane inconnue en France et envers laquelle Voltaire n’a que du respect. D’ordinaire, l’extravagance et la raison s’opposent. Ici, nous verrons que l’extravagance est peut-être plus raisonnable qu’il n’y parait
Les quakers constituent une secte pacifiste et philanthropique qui a été fondée au milieu du 17ème siècle. Leur nom signifie trembleur. Voltaire commence tout naturellement par décrire l’apparence du personnage.
- Description soulignant les manques " sans…sans… ".
- " un vieillard frais " → oxymore. Première marque du choix judicieux qu’a fait le quaker de sa vie = condition physique étonnante pour son age = bonne santé ; Ce vieillard est maître de lui l.3, l6 " il n’avait jamais connu ". Il tient du sage stoïcien, antique