En quoi cela est-il bénéfique pour la région?
Si vous passez l'Asie à la loupe, vous vous rendrez compte qu'il s'agit d'une région demandeuse de capital. Les opportunités de croissance y sont légion. Mais il lui faut des financements. Nous sommes donc là, au cœur de la manifestation, pour permettre à l'Asie d'accéder aux grands marchés des capitaux de la planète.

L'Asie est multiple, comme tous les continents, si ce n'est plus. Existe-t-il malgré tout un dénominateur commun à toutes les économies qui la constituent?
Comme vous le dites, elle est très hétérogène, et je pense même qu'il est un peu dangereux de ne voir en l'APAC qu'une seule région. Pour autant, l'Asie présente des traits communs en termes de facteurs humains qui, s'ils sont couramment observés, sont aussi rarement synchronisés. Il émane actuellement de toute l'Asie un dynamisme, un désir de croissance, une volonté de vie meilleure qui poussent les gens à la regarder sous un jour nouveau. Nous assistons à l'émergence d'une classe moyenne qui consomme de plus en plus, et il y a beaucoup à faire pour répondre aux besoins de ces populations. Des infrastructures aux différents types d'institution en passant par les marchés des capitaux.

L'Asie peut-elle réellement faire ce que le monde attend d'elle, c'est-à-dire devenir le moteur de la croissance?
Si vous regardez en arrière, avant le XIXe siècle, la Chine et l'Inde représentaient à elles deux 50% du PIB mondial. Et ce qui se passe aujourd'hui n'est, selon moi, rien d'autre qu'un déplacement de la croissance de l'Ouest vers l'Est. Il n'y pas de quoi s'en faire une montagne, d'autant qu'il faudra du temps pour que ce phénomène porte ses fruits. Il n'en demeure pas moins que l'Asie est en train de devenir l'une des zones les plus dynamiques du monde et l'une des mieux placées pour compenser le déficit de croissance constaté ailleurs.

En quoi la croissance asiatique influence-t-elle la présence du Credit Suisse dans la région?
Il y a