Le 1er octobre dernier, le géant mondial de l'acier Arcelormittal a annoncé l'arrêt définitif des hauts-fourneaux de Florange. Il s'agit seulement de la filière liquide (la production d'acier brut à partir de minerai de fer et de charbon), où travaillent environ 650 personnes, donc pas la totalité su site. S'ensuit alors une grève générale et de violentes protestations de la part des salariés. Suite à la médiatisation de l'affaire, l'Etat est forcé de prendre des mesures, François Hollande en faisant même une affaire personelle. Lorsque l'Etat le leur a demandé, AreclorMittal a accepté de donner deux mois à l'Etat pour trouver un repreneur, mais cette offre n'a pas trouvé de candidat valable durant ce laps de temps(il y a eu plusieurs offres mais les repreneurs potetiels n'étaient pas jugés "sérieux"). Le gouvernement a pourtant indiqué avoir reçu plusieurs offres, mais seulement pour l'intégralité du site, alors que seule une partie est en vente. L'Etat n'a alors plus que jusqu'au 1er décembre pour trouver une solution, et souhaite faire pression sur ArcelorMittal pour qu'il élargisse son offre, sans succès. Face au refus d'ArcelorMittal d'élargir le périmètre de la vente, le gouvernement annonce le risque d'une nationalisation temporaire du site, l'Etat pouvant le reprendre sans l'avis du propriétaire. Afin de respecter le droit français, le gouvernement doit accorder au patron de l'entreprise – ici, Lakshmi Mittal – une juste indemnité, évaluée par une commission administrative le jour du transfert de la propriété, c'est-à-dire au prix du marché. L'idée du gouvernement devient donc d'exproprier le groupe de l'ensemble du site de Florange, d'en devenir majoritaire, et de s'associer avec un opérateur industriel qui serait prêt à investir dans l'affaire et à faire alliance avec l'Etat. Malgré de nombreuses critiques mais aussi quelques soutiens, l'intervention de l'Etat est nécessaire.