Atrui et connaissance
|Sujet n°2 : Pour bien comprendre autrui, faut il « désirer » se mettre à sa place ou seulement « tenter » de le faire ? |
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Introduction
L'homme a souvent la certitude indubitable de son existence, même si cela n’est pas sans poser quelques questions (existence ou non d’un inconscient ?). Par contre, l'existence "sûre et certaine" d'autrui ne constitue jamais qu'une « aspiration » que nous ne pouvons souvent que « désirer » connaître sans prétendre y parvenir. L’autre demeure alors un mystère que nous voudrions percer, quitte à se laisser porter pour cela par le seul désir qu’il nous inspire. En quelque sorte, nous avons l'expérience de l'autre mais nous n'avons pas la preuve de son "être", de ce qu’il est réellement. Il n’y a d’ailleurs quelquefois dans le désir de la sexualité ou dans un attachement amoureux trop spontané, qu’une certitude illusoire : celle que nous pourrions malgré tout accéder à la part mystérieuse d’autrui. L’expérience humaine fait donc que nous ne pouvons ignorer l'autre sans pouvoir prétendre pour autant réellement le connaître. Impérativement, nous sommes déjà tenus de coexister sans toujours être certain d’exister avec…. Se posent alors les termes de cette coexistence : quels sont les moyens mis à notre disposition pour réellement communiquer avec l'autre ? Et en particulier, "est il juste d'affirmer que pour bien comprendre autrui, il faut - grâce à ces moyens- « seulement tenter » de se mettre à sa place ou au contraire « désirer absolument » faire disparaître la distance qui existe entre lui et moi ? En d'autres termes, existe il une communication possible sans entrave avec autrui jusqu’à par exemple la rechercher dans la fusion? Communication qui nous permettrait d'être en relation directe avec autrui et, peut être, de le comprendre