Au théâtre le rôle du metteur en scène doit-il se contenter de servir les intentions du dramaturge ?
Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe, sur vos lectures personnelles et sur votre expérience de spectateur.
Depuis son apparition au sein de la littérature, le théâtre se présente comme un genre original puisqu'il ne se limite pas à exister sous la forme d’énoncés écrits, mais aspire la plupart du temps à être jouer sur scène. D’ailleurs, dès sa création dans l’Antiquité grecque, le mot véhicule l’idée de « ce qui doit être regardé ». Cette intention sous-entend alors l’intervention d’une personne complémentaire (ou non dans le cas où le dramaturge met en scène sa propre pièce), une relation dramaturge-metteur en scène, pour laquelle les instructions de l’auteur sont transmises à travers les didascalies. Cet art ayant traversé siècles et sociétés, passant de Sénèque à Molière, d’Euripide à Shakespeare, et ayant énormément évolué, la question d’une parfaite allégeance aux consignes de l’écrivain est de plus en plus contestée. Nous pouvons alors nous demander si le rôle du metteur en scène, au théâtre, doit se contenter de servir les intentions du dramaturge. Doit-il simplement s’y restreindre pour respecter les volontés de celui-ci ? Les œuvres théâtrales n’offrent-elles pourtant pas une pluralité d’interprétations ? Pourrait-il alors être libre d’adapter la pièce ?
Le rôle du metteur en scène peut paraître libre et autonome, mais celui-ci est soumis aux instructions du dramaturge à travers les didascalies et il lui est recommandé de respecter les intentions de ce dernier.
Se plier aux recommandations de l’auteur permet alors d’éviter au metteur en scène un contresens par rapport à la signification que le dramaturge prétend donner à sa pièce. En effet, en écrivant son œuvre, le celui-ci réfléchit et développe un sens ou une réflexion sur une idée qu’il veut nous