Audit recouvrement
La problématique du recouvrement de créances est une problématique que maintes entreprises rencontrent dans leur vie d’affaires quotidienne lorsqu’elles sont confrontées à un débiteur de mauvaise foi qui n’est pas disposé à payer la créance résultant d’une livraison de biens qui lui a été faite ou d’une prestation de services dont il a bénéficié. La question qui se pose dans un tel cas face à un tel débiteur récalcitrant est celle de savoir comment récupérer ce à quoi on a droit. Nous essayerons d’aborder la question dans un ordre chronologique. En effet, la première démarche à entamer lorsqu’un débiteur, malgré l’un ou l’autre rappel, n’affiche aucune diligence à procéder au paiement est celle de sa mise en demeure. Au cas où la mise en demeure s’avère être infructueuse, le créancier impayé sera amené à entamer une procédure judiciaire. Nous exposerons d’abord brièvement les règles de compétence des différentes juridictions, pour ensuite présenter différents types de procédures judiciaires, en fonction de la valeur du litige et de la complexité de l’affaire. Nous jetterons un bref regard sur différents moyens préventifs permettant de garantir ses créances avant de nous intéresser aux moyens conservatoires que sont les saisies. Finalement, nous analyserons encore deux types de clauses spécifiques et nous présenterons la du 18 avril 2004 qui a comme vocation de lutter contre les retards de paiement dans les transactions commerciales. 1. 1.1. La mise en demeure Définition
« La mise en demeure désigne l’acte par lequel le créancier a manifesté sa volonté en vue d’exiger l’exécution des prestations qui sont dues et, à défaut, de tirer les conséquences légales de l’inexécution. » (Encyclopédie Dalloz, Mise en demeure) De cette définition découlent deux traits caractéristiques essentiels : d’une part la volonté du créancier d’exiger l’exécution des prestations dues, intention qui se matérialise par une