Audit
2 Si l’image véhicule parfois celle d’un inspecteur (l’appellation de commissaire aux comptes n’y est pas étrangère), elle peut donner une vision particulièrement erronée de ce qu’est réellement l’audit : un processus d’évaluation, au terme duquel une opinion est émise, ainsi que d’éventuelles recommandations destinées à améliorer les activités auditées.
3 L’audit a parfois été considéré sous un angle exclusivement pratique, dernier privilège des professionnels, souvent renforcé par l’utilisation d’un langage comptable et financier, « mystérieux » [Detœuf, 1937][1] [1] Les références entre crochets renvoient à la bibliographie... suite. Il est vrai que les obligations législatives des années 2000 (Sarbanes-Oxley Act, loi de sécurité financière) ont conduit à un renforcement du poids de la fonction d’audit pour les sociétés. Flint [1988] notait que l’audit n’avait reçu qu’un intérêt très limité de la part du monde « académique » :ce n’est plus le cas aujourd’hui [Power, 1997]. La richesse de ses fondements théoriques, économiques et sociaux, l’actualité de ses problématiques pour les sciences de gestion font de l’audit une discipline transversale, au centre des préoccupations des managers
4 Ces derniers, responsables des processus au sein d’une entreprise, sont, à ce titre, particulièrement attentifs à leur bon fonctionnement. Dans la mesure où les organisations ont cherché à maîtriser l’incertitude par la mise en place de contrôles et de procédures, l’audit s’appuie sur leur revue critique, en vue d’aboutir à l’appréciation et à l’évaluation des processus en place. En ce sens, l’audit s’applique à des domaines divers, dont la logique commune est une revue des risques, afin de déterminer les principales zones critiques à examiner : ceci en fait une