Autodestruction du capitalisme?
Le monde en général, les pays développés en particulier, traversent une grave crise financière qualifiée de plus importante de notre siècle. D’où nous vient cette crise ? Qui en sont les principaux responsables ? Quelles sont ses conséquences aussi bien sur les pays où elle s’est déclenchée que sur le reste du monde notamment les pays du tiers voire du quart monde ?
Durant la campagne présidentielle américaine, nous avons entendu le plus souvent les candidats évoquer les noms de Lehman Brothers et Freedy Mac qui sont de banques américaines. En effet, durant les quinze dernières années ces institutions et établissements financiers ont développé des pratiques de crédits notamment immobiliers très risquées, en accordant les prêts à des populations potentiellement peu solvables. Des crédits avec la seule et unique raison qu’ils coûtent peu cher, c'est-à-dire, avec des taux d’intérêts faibles. Par ailleurs, ces mêmes banques qui menaient des politiques encourageantes d’épargne en proposant des taux de rémunération alléchants ont permis de collecter le maximum de fonds auprès des déposants pour accorder de mauvais prêts. En faisant cette opération, les banques misaient sur un gain important relevant de la loi des grands nombres. Car le gap entre le coût de l’argent et son prix de vente est très faible. La seule et unique garantie que les banques détiennent est tout simplement le nantissement de la villa financée en cas de défaillance de l’emprunteur. Ce qui n’a pas tardé à arriver avec la crise des subprimes. En effet, la société américaine qui est une société de consommation par excellence a vu son pouvoir d’achat réel grevé à cause de la hausse vertigineuse des prix des matières premières, notamment celui du pétrole, qui a atteint en juillet dernier le niveau record de 147 US $ le baril. Une hausse qui a été automatiquement répercutée sur les prix des produits alors que les salaires nominaux des consommateurs connaissaient une