Autonomie et insertion des jeunes adultes : une comparaison France Danemark :

INTRO :
Cécile Van de Velde est maître de conférences en sociologie à l’université de Lille III, chercheuse associée au Centre Maurice Halbwachs et conseillère scientifique au Centre d’analyse stratégique. Ses travaux portent sur les modes d’entrée dans la vie adulte en Europe occidentale. Elle a été lauréate du prix Le Monde pour sa thèse Devenir adulte. Sociologie comparée de la jeunesse en Europe, à paraître aux PUF en 2007.
Elle fait ici, une analyse du fonctionnement danois et français en ce qui concerne le rapport a l’autonomie et les moyens mis en place pour y accéder, en soulignant les grande différences entre les deux pays.

L’ACCES A L’INDEPENDANCE :
L’auteur commence par expliquer que depuis une trentaine d’années, les étudiants partent de chez leurs parents de plus en plus tard pour plusieurs raisons telles que l’allongement de la durée des études, les difficultés d’entrer sur le marché du travail, l’évolution des rapports familiaux et bien sur le prix des logements. Mais cette tendance diffère en fonction des pays européens. On a alors l’exemple de l’Italie et du Royaume Unis, au Royaume-Uni, 50 % des jeunes âgés de 20 ans ont quitté le foyer parental, ce n’est qu’à 27 ans, voire 28 ans, que cette proportion est atteinte en Italie.
Elle s’appuie donc ensuite sur le cas du Danemark et de la France en particulier.

NORMES
En abordant en premier lieu les « normes » dans chacun des deux pays :
En France, l’auteur parle « d’envol contrarié des jeunes Français », en effet l’âge moyen de départ des jeunes est 23 ans contre 20 ans pour les jeunes filles et 21 ans pour les jeunes hommes au Danemark. Une des premières explications est le chômage ou encore la difficulté d’entrer sur le marché du travail, les jeunes français ont tendance à avoir un réel autofinancement relativement tard.
Les jeunes Français font ainsi l’expérience d’un accès long et progressif à l’indépendance, et