Autonomie et standardisation
Le monde bouge… il va falloir suivre sa course si l’on ne veut pas rester en retrait et perdre le fil du temps. La « société de l’autonomie » a ouvert ses portes, et ni l’Homme, ni le travail n’ont d’autre choix que d’entrer et de fonctionner dans une logique d’autonomie.
Dans les entreprises industrielles, les nouvelles formes d’organisation témoignent que l’autonomie est aujourd’hui au cœur de tous les discours modernes de management. Néanmoins, ce genre d’entreprises sont souvent dotées d’un système hiérarchique lourd ; la standardisation et la formalisation ont été source de succès et de stabilité lorsque la préoccupation principale du marché était d’accroître la productivité des unités de production. Dans cet environnement, l’homme devait s’adapter aux conditions de travail, et son avis personnel n’était pas vraiment pris en compte pour développer l’organisation. L’autonomie n’était pas un sujet à aborder.
Aujourd’hui, le management se concentre sur l’Homme car ce dernier s’avère être un facteur de performance face à la complexité de l’environnement. Les relations de travail changent. Les responsables hiérarchiques passent d’un management purement directif à un management axé sur la responsabilité des collaborateurs. Dans ce nouvel état d’esprit, l’autonomie donne de nouvelles perspectives aux organisations et ce phénomène semble être un facteur de développement et de réussite pour les entreprises modernes.
Seulement, on pourrait se demander si l’autonomie est vraiment applicable dans des organisations souvent très standardisées de part leur histoire. C’est le thème qui est proposé dans cette note de recherche, pouvant nous conduire à la problématique suivante : L’autonomie et la standardisation : une contradiction apparente. Comment expliquer ce phénomène ?
On verra que cette analyse se concentre d’avantage sur le concept d’autonomie que sur la standardisation. Cela peut se justifier du fait que