Autonomie
L’autonomie se définit selon le Grand Robert par le droit pour un individu de se gouverner par ses propres lois.
Pour Marie-Agnès Hoffmans-Gosset, l’autonomie consiste à faire soi- même sa loi et à disposer de soi dans les diverses situations pour une conduite en harmonie avec sa propre échelle de valeurs.
Ce n’est ni la liberté absolue, ni l’isolement, ni l’indépendance totale, ni l’individualisme : en effet, être autonome, c’est être plus libre et non être libre. C’est une liberté limitée de choix, de décider. La liberté des autres apparaît comme une limite à notre liberté. L’autonomie réclame la présence de lois et al présence des autres. Ces deux aspects introduisent la sociabilité dans l’autonomie. Elle n’exclut pas la dépendance, c’est à travers autrui et dans une relation de personne à personne que le sujet se construit.
L’autonomie ne s’enseigne pas, elle se vit, elle se pratique : c’est un savoir-être, une attitude, une valeur à développer. C’est une façon d’être, de décider, de penser et de s’exprimer. Elle est une condition favorable pour que se mette en place la socialisation de l’enfant. Etre autonome ne prend véritablement sens qu’en étant social, c’est-à-dire construit de relations et ouvert aux relations. (Cela fera l’objet de notre première partie).
L’autonomie est intégrée aux objectifs éducatifs. En effet, la loi d’orientation de 1989 stipule que l’enfant est au centre du système éducatif ? Il est acteur de son propre apprentissage. L’école doit lui permettre d’acquérir un savoir et de se construire sa personnalité, son identité par sa propre activité. L’enfant devient un « sujet » qui prendra des initiatives afin de devenir un homme libre et responsable.
Il est précisé dans les instructions officielles de 1995 que l’autonomie est une compétence transversale, c’est-à-dire une compétence se construisant dans différents domaines disciplinaires et permettant de construire des apprentissages communs aux différents domaines.
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