autorité des normes de droit international en droit administratif
« L’autorité des normes de droit international général en droit administratif »
Les normes de droit internationales se sont depuis le siècle dernier grandement développées ce qui a conduit les juges internes à s’adapter du fait de leur importance croissante. C’est ce que l’on voit dans l’arrêt du Conseil d’Etat en sous-sections réunies du 27 janvier 1989, Beaumartin.
En l’espèce le Conseil d’Etat a sursis à statuer sur la requête de M. X, M. et Mme Y, et M. et Mme A, tendant à l’annulation de la décision du 23 juin 1980 limitant à 50/6000èmes de fraction indemnisable des biens agricoles de la société immobilière de Z. Le Conseil d’Etat attend pour se prononcer que le ministre des affaires étrangères donne l’interprétation de l’article premier du protocole d’accord franco-marocain du 2 août 1974, en ce qui concerne le fait de savoir si les personnes physiques peuvent prétendre au bénéfice d’une indemnisation uniquement en tant qu’associées de sociétés de personnes ou de capitaux directement propriétaires de bien indemnisables ou si elles peuvent aussi y prétendre en tant qu’associées de société elles-mêmes associées de sociétés de personnes ou de capitaux propriétaires ces biens.
Les requérants ont attaqué la décision du 23 juin 1980 devant le tribunal administratif de Paris le 26 septembre 1980. Non satisfait du résultat, les requérants ont ensuite porté l’affaire devant le Conseil d’Etat en invoquant devant lui des accords internationaux sur lesquels il n’était pas compétents pour se prononcer. Le Conseil d’Etat va affirmer que c’est au ministre des affaires étrangères de se prononcer, et donc de ce fait, d’interpréter l’article 1er du protocole franco-marocain du 2 août 1974 qui précise que « Le gouvernement marocain verse au gouvernement français une indemnité globale et forfaitaire, à charge pour de dernier d’en assurer la répartition aux bénéficiaires du présent protocole ces bénéficiaires sont les personnes physiques de