Pour résoudre la première de ces questions, nous définirons d'abord ce qu'est « exister comme subjectivité », puis nous établirons ce que signifie « la présence bienveillante de l'autre ». Exister comme subjectivité c'est vivre avec l'homme, se définir à partir de l'autre. En effet, que serait l'homme si il ne vivait pas avec l'autre ? Comment peut-il se construire si il n'a pas de modèles, d'exemples? Comment choisir ce que l'on veut être si l'o ne connaît pas les différentes possibilités qui s'offrent à nous ? L'autre est celui qui me permet de me remettre en question, il a une influence sur ma personnalité, il me transcende et me permet de me transcender comme le pense lévinas. La subjectivité dans une optique kantienne c'est ce qui relève de la sensibilité d'un sujet par opposition aux exigences universelles de la raison. La subjectivité est un phénomène personnel, chaque personne a une façon de penser, une d'être qui est différente, propre à lui même. C'est la pluralité, la diversité des hommes qui nous fait évoluer et nous permet de devenir ce que nous somme aujourd'hui. La présence bienveillante de l'autre c'est la conscience de l'autre qui est à nos cotés, disponible pour nous aider, nous guider, nous écouter. Grâce à ses expériences personnelles, à ses conseils, il peut nous aider. Par sa présence, il le fait réfléchir. Dans une optique sartrienne, l'autre est « le médiateur entre moi et moi même », « il est celui par lequel je gagne mon objectivité ». En d'autres termes, il me permet de dépasser mes propres pensées, d'évoluer, de m'élever. Comme chez Hegel, l'autre m’apparaît comme essentiel à la constitution même de la conscience de soi. Il m'aide à me construire notamment par le dialogue qui constitue une forme essentielle dans le rapport à l'autre comme le souligne le phénoménologue, Maurice Merleau-Ponty. A travers l'autre j 'accède à un univers différent du mien. En fait, c'est grâce à la subjectivité , à la