Autrui
PlanINTRODUCTIONI- Le traitement d’autrui dans la philosophie moderne (philosophie de la conscience) : autrui comme autre conscience ou subjectivité.II - Sartre : l’autre est indispensable à mon existence.A-L’existentialisme est un humanisme : autrui, condition de la conscience de soi.B- L’intersubjectivité et le duel des consciences.III- Le problème de la reconnaissance d'autruiA- autrui comme personneB- L'humanité en questionC- Le respect des différences : la tolérance.ConclusionBibliographie |
INTRODUCTIONNote introductive: Nous serons menés ici à voir que la conception cartésienne de la conscience comme pure intériorité, comme "citadelle intérieure", est de nouveau à dépasser."Autrui" est un terme abstrait, qui est dérivé du terme latin "alter" (autre, étranger, différent). Autrui, pour parler généralement, c'est cet autre ou ces autres avec qui je vis, que je rencontre, etc.Les questions que se posent les philosophes à son sujet sont 1) épistémologiques et 2) ontologiques, i.e. :1) peut-on connaître autrui? Le connaît-on immédiatement ou médiatement?2) qu'est autrui, comment le penser?Nous verrons que c'est la réponse à 2) qui déterminera la réponse à 1). Qu'est donc autrui? Comment le penser? Dire que la réponse à cette question ne va pas de soi, c'est déjà rendre compte de la généralité de notre esquisse de définition d'autrui ("l'autre ou cet autre avec qui je vis").En effet, répondra-t-on qu'autrui, c'est un autre sujet, un autre moi, une autre conscience? Mais cette réponse suppose déjà toute une conception philosophique de l'homme, celle, en l'occurrence, que l'on trouve à partir de Descartes. Pour lui, nous sommes des sujets, des consciences, qui ne connaissons le monde qu'à partir de nous-mêmes, de notre point de vue