autrui
L’ethnocentrisme est un concept ethnologique ou anthropologique qui a été introduit par Claude Lévi-Strauss. D’après ce même auteur, l’ethnocentrisme consiste à refuser toutes les manifestations culturelles et les comportements qui sont différents des nôtres. L’anthropologue précise que cette opposition est enracinée au fond de nous. Cette situation est censée apparaître chaque fois que nous sommes placés dans des situations dérangeantes, de perte de repères. Chaque société a une approche différente suivant les siècles et les mentalités, par exemple lors de l'Antiquité grecque où la population considérait les étrangers comme des "barbares" ( " tout ce qui n'est pas grec est barbare " ). Quelques siècles plus tard, ce sont les Européens qui considéraient les étrangers comme des "sauvages" ( " tout ce qui n'est pas européen est sauvage " ). Comme le souligne Lévi-Strauss, il faut rappeler que les termes "barbare" et "sauvage" ont un sens péjoratif. Donc, l'ethnocentrisme refuse tout ce qui est différent, ainsi que l'autre
Chaque sujet a un sens intuitif de lui-même. C'est ce qu'illustre le cogito de Descartes. Le cogito cartésien est une expérience personnelle aboutissant à la prise de conscience de soi. Comment peut-on alors accéder à la connaissance de l'existence de l'autre? Pour Husserl et Sartre, la connaissance d'autrui relève d'une attitude irréfléchie, intuitive. En effet, d'après la thèse phénoménologique, la conscience de soi présuppose la connaissance d'autrui. Je ne pourrais être conscient de mon existence sans être en même temps conscient de l'existence d'autrui.
La conscience est d'abord dirigée