Autrui
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Le mot
«
autrui
» vient de alter huic
,
cet autre (cel ui - là ou une pluralité d’hommes, présent e dans le champ de ma conscience).
A
utrui, ce n’est donc pas l’Autre en général et en abstrac t ion
,
dont j’aurais l’I dée (l’
E
spèce humaine), c’est celui que je rencontre, que j’aime, que j’affronte, celui avec lequel je suis bien contraint d’établir une relation, un type de relation.
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L’analyse autrui peut s’analyse r en alter ego
, en dehors de son sens courant ( a second self ; a perfect substitute or deputy : «
His adviser acts as his alter ego during his absence
»
)
, l’expression témoigne de la difficulté de la notion
:
- alter : je suis confronté à un être distinct de moi, qui n’est pas moi , qui peut me résister plus même qu’une chose, me contraindre ju squ’au malheu r plus même que les événements
; eu égard à moi, autrui est un étranger (dans certaines sociétés à fortes cohésion
,
autrui n’est pas mon frère ou mon père mais la tribu voisine)
.
- ego : et en même temps, cet autre est lui
-
même un moi, un
«
moi
» pour lui
-
même. Alors nous sommes semblables c omme conscience de soi
: autrui est comme moi un sujet conscient de soi
.
- comment entendre une telle formule
: un sujet comme moi qui n’ est pas moi
? Car la logique nous apprend l’usage de deux catégories fondamentales
: le même et l’autre, l’identité et la différence (on peut même dire qu’elle repose tout entière sur elles)
.
Autrui est
-
il un autre ou bien le même
?
Si autrui était uniquement un autre
,
il faudrait le situer dans le non
-
moi, du côté des objets et il disparaitrait alors comme sujet pour soi. Mais si autrui était uniquement le même, il devrait être vécu en première personne
, il serait moi et il disparaitrait comme un e origine différente d e celle
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que je suis comme sujet, – dans une illusion fusionnelle
,
il ne serait que moi ou une