Avant propos d'un prince fou
Alors comment voit et décrit le poète d’aujourd’hui le visage de sa mère ? Comment voit cet homme de lettres et d’art, cet homme d’imaginaire et des mots le visage de cette femme qui représente la source même de la vie ?
Pour répondre à cette question poétique et anthropologique, on va étudier l’un de ces poètes modernes qui ont eu le courage de nous présenter ce visage sacré de leur mère à travers leur poésie. Je parle ici du poète canadien Guy Boulianne. Ce poète qui mérite d’être lu et relu, puisque sa la poésie est si riche et si profonde.
Dans son recueil de poèmes intitulé « Avant-propos d’un prince fou » le poète Guy Boulianne nous mène vers le monde symbolique de la femme, en tant que mère. Car le visage de la mère, pour lui et pour tous les poètes modernistes représente la source de la vie. Celui que l’on voit dès le début de nos jours dans cette terre, dès le commencement de notre vie. Celui que l’on voit dès que nos yeux voient ce monde là. Le premier visage qu’on aime trop, et qui reste durant toute notre vie, le visage de l’amour sacré. Et ainsi que chaque mère est une reine devant les yeux de son fils, et chaque fils est un prince devant les yeux de sa mère. Puisque la mère, selon toujours le même dictionnariste, est « le premier objet d’amour de l’enfant, la mère est aussi son premier idéal, conservé par la suite comme fondement inconscient de toutes les images de bonheur, de vérité, de beauté et de perfection … ».
C’est pour cela que l’absence de la mère ne mène ou ne menera qu’à la folie, dans son large sens,