La Rance et ses cousins présentaient beaucoup d’avantages.
En effet, contrairement aux autres producteurs d’énergie, l’énergie produite par les usines à marée ne dépendait pas des phénomènes météorologiques (vent, précipitations, soleil) mais des marées. Cette particularité présentait un avantage de taille : ce phénomène était parfaitement prévisible, et même des années à l’avance.
De plus, le potentiel de l’énergie des marées était énorme, tellement énorme qu’il était difficile de l’évaluer précisément. Il pouvait se situer entre 500 et 1 000 TWh/an, contre une production mondiale d’hydro-électricité à 2 700 TWh en moyenne.
Par ailleurs, la production d’énergie des usines de la nouvelle génération était beaucoup plus conséquente que celle produite par leurs ancêtres les moulins à marée.
On pouvait aussi noter que les barrages des estuaires pouvaient être une protection contre les incidents comme les raz-de-marée. Ils pouvaient servir pour des loisirs, des activités humaines et pour favoriser les déplacements des riverains.
En outre, les centrales marémotrices avaient une grande longévité. Elles pouvaient donc générer bon nombre d'emplois à long terme.
Enfin, le coût d'exploitation de ce genre de barrage est assez faible ce qui participe à un prix de revient par kWh de 20 centimes à la production, à comparer; à titre d’exemple, le prix de revient de l’énergie électrique d’origine nucléaire est estimé actuellement à 46 centimes le kWh.

Néanmoins la Rance et ses cousins présentaient de nombreux inconvénients.
Le premier était le nombre de sites favorables à la naissance des usines qui était limité. Le lieu de construction devait être à la fois situé en bord de mer, à l'abri des vagues et permettre la réalisation d'un bassin de retenue suffisamment important. Pour être rentable, une usine marémotrice ne pouvait être installée n’importe où. Les amplitudes de marées devaient être importantes : en moyenne 10 à 15 m pour les meilleurs sites. Et il fallait