La forme :
- Cette chanson est d'un style poétique.
- Le poème s’organise en 6 strophes alternativement de 5 et 7 vers d’alexandrins (sauf le refrain intégré Avec le temps… Avec le temps va tout s’en va).
- Au commencement de chaque couplet, il y a un refrain : " Avec le temps… Avec le temps va tout s’en va"

La langue (le style) :

- Cette chanson a recours à un vocabulaire familier, courant. L'écriture mime l'oral, sans laisser la moindre impression d'artifice. Cette littérature est fortement oralisée. Léo Ferré écrit avec les paroles de la rue, avec les mots de tous les jours (« ça t'a une de ces gueules », « j'farfouille »). Certains procédés sont caractéristiques de l'oralité : (« faut laisser faire », absence du pronom démonstratif « il » en tête de phrase), (« le cœur quand ça bat plus », effacement de l'adverbe de négation ). Le musicien poète a recours à la langue populaire, il écrit comme on parle quotidiennement. Cependant, il ne faut pas se méprendre : cette écriture est fortement poétique. En témoignent les métaphores filées de l'amour. « L'autre qu'on cherchait sous la pluie » réfère, sous la forme allégorique, à l'être aimé.
-Autre figures de styles : - L'auteur fait des comparaisons : exemples : "on se traînait comme traînent les chiens" (Quatrième couplet) ; " Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu" (Dernier couplet) . - L'auteur emploie des hyperboles : exemple : " Pour qui l'on eût vendu son âme pour quelques sous" (Quatrième couplet) - Les anaphores sont nombreuses : « et l'on se sent ». Ces reprises sont introduites par la conjonction de coordination « et ». - L'auteur fait des personnifications : exemple : " D'un serment maquillé qui s'en va faire sa nuit" (Deuxième couplet)

Rimes :

- A partir de la 2ème strophe, il y a recherche de rimes pluie / regard / fard / nuit / s'évanouit gueules / mort / seule rien / bijoux / sous / chiens /