Avis
Résumé apéritif :
« Sophie laissa errer son regard un peu plus loin dans la rue, puis de plus en plus loin.
Et soudain, elle se figea. Quelque chose remontait la rue, sur le trottoir opposé.
Quelque chose de tout noir. De tout noir et de tout grand. De tout noir, de tout grand et de tout mince. Cela n’avait rien d’humain. Ce ne pouvait l’être.
[…] Là, à la fenêtre, il y avait l’énorme tête du géant, longue, pâle et ridée, encadrée par les rideaux qu’elle repoussait de chaque côté, et ses yeux noirs qui lançaient des éclairs regardaient fixement le lit de Sophie. »
Mon avis sur le livre : J’ai vraiment apprécié l’histoire de ce roman tout d’abord parce qu’on y trouve une merveilleuse liaison d’amitié entre Sophie et ce Bon Gros Géant prêts à changer un monde où tous les géants ne sont pas aussi bons que lui. Il s’agit d’une métaphore évidente de l'univers des adultes tel que les enfants peuvent le voir. En effet, le récit incite le lecteur à s'évader dans les délires de son imagination, pour lui faire oublier le monde réel. Ce géant, rustique et tendre, est vraiment exceptionnel dans ses actions de vouloir sauver les hommes de terre des méchants géants, mais aussi dans son langage très amusant. Ensuite parce que ce livre, très agréable à lire, situé à la frontière entre le conte et le roman est bourré de figures de style, de jeux de mots et de mots carrément inventés qui peuvent plaire aux petits comme aux plus grands. Ce livre, comme dit Roald Dahl, sert à enseigner à l’enfant la façon d’utiliser les mots, la joie de jouer avec la langue. L’auteur utilise en effet des procédés rhétoriques récurrents comme par exemple : * Des calembours : autruche (pour Autriche), dix ficelles (pour difficile), amers requins (pour Américains) * Des contrepèteries : à fière pendre (pour à pierre fendre), javais de la mie (pour jamais de la vie) * Des mots valises : contrecarier (pour contraire + contrarier), terrifroyable