Avons-nous besoin de la religion? La lèpre a affecté l'être intime de l'homo occidental. Son âme est accablée par la famine. Désespéré il court, court après la superficialité des choses de cette vie à en perdre l'haleine. Le pauvre, il est incertain d'où il vient, ne sait pas où il va ni ne comprend le pourquoi du trajet pénible qu'il entreprend. L'ère cacophonique a fait du silence un pêché, de la méditation un tabou et du questionnement sur le sens une entrave. Travaillez! Dépêchez-vous! Courrez! Tels sont les ordres que lui intiment ses dettes exorbitantes, son patron avide d'argent et son appétit insatiable pour les petits plaisirs de la vie. Il n'a plus de temps pour lui-même. Les questions de sens ne le tracassent que très peu. Le trop plein de nourriture a fini par le soulé, ivre il n'a pour seul aspiration la satisfaction de ces bas instincts. On a fait miroiter toute sa vie, à travers les mass médias, le cinéma, les publicités et les musiques souvent si peu soucieuse d'éthique, le faux éclat du bonheur matérialiste. Les conséquences sont navrantes. Les faux-paradis abondent. L'hyper sexualisation des jeunes est terrifiante surtout lorsqu'on réalise qu'ils seront les adultes de demain. Mais, attention! Il ne faut pas trop penser ou plutôt poser de question sur le pourquoi, contenons nous de jouir du comment. Abat le pourquoi! Qu'il soit à jamais pendu! Nous n'avons pas de temps à perdre. Ne dit-on pas que le temps est de l'argent? Ne serait-il que cela? Cette vie qui commence dans les pleurs, se vit dans les tourments et fini par la mort, n’est donc qu'une course à l'argent nous condamnant tous au néant*. Après tout, que pourrions espérer de plus pour un descendant de singe? Nous naissons descendant de singes et nous mourrons en bon descendants de singes. C'est triste mais tel est la vie, n'est-ce pas ? Ce postulat bestial crié haut et fort par certains de nos amis évolutionnistes serait-il vraiment apte à apaiser nos cœurs avides de sens ? Ce