avril alfred de narval
Nous retrouvons une Isotopie renvoyant à la notion initiale de "beaux jours" :"la poussière" qui est une façon indirecte de renvoyer à la chaleur, au soleil par opposition à l’humidité hivernale.
"ciel d’azur et de lumière" : la notion de beaux jours s’incarnent, de façon traditionnelle dans l’absence de nuages et de ciel gris.
"les murs enflammés" : à travers ce zeugme le poète évoque la sensation de l’été. cette première énumération travaille le mythe du printemps et les images traditionnelles associées à cette saison (le renouveau, la fraicheur ensoleillée). Mais un lexique dépréciatif fait opposition au sentiment de joie : "Déjà" « la poussière », "rien de vert", "à peine encore", "un reflet", "rameaux noirs » pourrait nous faire penser que Nerval regrette l’hiver .
Cependant, un vers heurte la lecture et la logique : "Ce beau temps me pèse et m'ennuie" Nerval nous laisse dans l'ambiguïté la plus totale, d'autant qu'à la strophe suivante, nous apprenons qu'il va pleuvoir ; le poète semble se complaire dans la tristesse. L'ambiguïté de la saison correspond à l'état d'esprit de Nerval dont on ne sait s'il aime ou redoute le printemps, saison du renouveau que peut-être il refuse ? Les contradictions du temps correspondent aux contradictions de l'âme.
Par la suite, le poète évoque une "nymphe" qui symbolise le printemps à travers "surgir", "verdissant et rose" faisant référence a la fraîcheur, à la nouveauté et à la naissance
Nerval fait clirement référence à l’art dans ce printemps souhaité, notamment par la référence au "tableau".