Azf toulouse
L'usine AZF de Toulouse était une usine chimique (AZote Fertilisants) classée Seveso (La directive dite Seveso est une directive européenne qui impose aux États membres de l'Union européenne d'identifier les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs). Un de ses hangars, contenant des nitrates déclassés, a explosé le 21 septembre 2001. Elle appartenait à la société Grande Paroisse. L'activité principale de l'usine était la synthèse d'ammoniac, d'urée et de nitrates à partir de gaz naturel, produits destinés à l'agriculture (engrais azotés) et à l'industrie (explosifs de mines notamment).
Pouvait-on prévoir la catastrophe ? Quelles sont les causes et les conséquences ? Quelles sont les conséquences judiciaires ?
I – La catastrophe.
1. Déroulement :
10h 17min 47sec : premier éclair ;
10h 17min 56sec : éclairs, explosions, formation nuageuse, etc… ;
10h 18min 01sec : formation d'une immense colonne gazeuse bleue ;
10h 18min 05sec : explosion du hangar 221 d'AZF.
II – Les causes et conséquences.
1. Les causes :
La catastrophe a été provoquée par une erreur de manipulation qui aurait conduit un employé d'une entreprise sous-traitante d'AZF à déverser, un quart d'heure avant l'explosion, 500 kg de produit chloré pour piscines (DCCNa ou Dichloroisocyanurate de sodium), produit dans une autre partie de l'usine sur le tas d'ammonitrate stocké en vrac.
2. Les conséquences :
Les conséquences ont été exceptionnellement graves : 30 personnes y ont laissé leur vie, dont 22 sur le site, 2 500 furent blessées dont 800 hospitalisées et 30 dans un état grave (principalement à cause d’éclats de verre).
Beaucoup de dépressions et d’insomnies, et aussi de troubles auditifs, ont été diagnostiqués et plusieurs milliers de personnes ont été sous traitement pour cette raison.
Par ailleurs, plus d’un millier de relogements ont été décidés.
Il y a eu aussi d’énormes dégâts matériels estimés à 2 milliards d’euros