Bac 2008 série l espagnol lv1
« Maintenant habitue-toi à la pensée que la mort n'est rien pour nous, puisqu'il n'y a de bien et de mal que dans la sensation et la mort est absence de sensation. Par conséquent, si l'on considère avec justesse que la mort n'est rien pour nous, l’on pourra jouir de sa vie mortelle.
On cessera de l’augmenter d’un temps infini et l’on supprimera le regret de ne pas être éternel.
Car il ne reste plus rien d’affreux dans la vie quand on a parfaitement compris qu’il n’y a pas d’affres après cette vie. Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. De fait, cette douleur qui n’existe pas quand on meurt, est crainte lors de cette inutile attente !
Ainsi le mal qui effraie le plus, la mort, n’est rien pour nous, puisque lorsque nous existons la mort n’est pas là et lorsque la mort est là nous n’existons pas. Donc la mort n’est rien pour ceux qui sont en vie, puisqu’elle n’a pas d’existence pour eux, et elle n’est rien pour les morts, puisqu’ils n’existent plus. Mais la plupart des gens tantôt fuient la mort comme le pire des maux et tantôt l’appellent comme la fin des maux. Le philosophe ne craint pas l’inexistence, car l’existence n’a rien à voir avec l’inexistence, et puis l’inexistence n’est pas un méfait. »
(Epicure, Lettre à Ménécée)
Plan :
Introduction
I/ Les inconvénients de la crainte de la mort
II/ La mort est l’absence de douleur
III/ Le philosophe ne craint pas la mort
Conclusion
Commentaire
Le thème de la mort est une des grandes problématiques de la philosophie. Elle est d’abord crainte car elle signifie la fin de l’existence humaine mais elle peut aussi être pensée comme un moyen pour ne plus souffrir. Dans le texte, Epicure développe le thème de la peur des gens face à la mort. Sa thèse est qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est rien pour nous.
Il vise à nous démontrer que la peur de la mort est