Bac francais es/s 2011
Ce corpus est composé de trois textes. Le premier texte est un extrait de la 4ème partie du livre 12 du roman de Victor Hugo, Les Misérables, écrit en 1862. Le deuxième extrait est tiré de L’Education Sentimentale de Gustave Flaubert qui a été écrit en 1869. Enfin, le dernier texte est extrait du chapitre 1 d’un roman d’Emile Zola, La Fortune des Rougon, écrit en 1871. Tous ces textes mettent en scène des insurrections républicaines du peuple à Paris et en province mais ils nous présentent des visions du peuple en révolte différentes. Ainsi les révolutionnaires nous sont décrits de manière méliorative et péjorative.
Dans le texte B, Gustave Flaubert décrit le saccage par le peuple du Palais des Tuileries au cours de la Révolution de 1848. Cette description des révolutionnaires a une connotation péjorative. En effet, les révolutionnaires sont désignés par les termes « masse grouillante » (l.4) ; « fleuve refoulé » (l.5) ; « la canaille » (l.29) qui sont dépréciatifs. Puis cette « foule » (l.8) est détaillée, on distingue alors « un prolétaire » (l.15) ; « des forgerons » (l.31) ou même des « prostituées » (l.32) qui font partie d’une classe sociale inférieure. De plus, leur statut de peuple est renforcé par la présence du luxe et de la beauté du lieu à travers le champ lexical de somptuosité : « vase » (l.9) ; « statuette » (l.9) ; « console » (l.9) ; « boiseries » (l.10) ; « dais de velours rouge » (l.15) ; « trône » (l.10) ; « lustres » (l.27) ; « de dentelles et de cachemires » (l.30) ; « des crépines d’or » (l.30) ; « porcelaines » (l.36) auquel s’oppose les agissements violents et inappropriés des personnages : « se précipita dans l’escalier » (l.2) ; « les piétinements de tous les souliers » (l.7) ; « les clapotements des voix » (l.7) ; « enfonçait une vitre » (l.9) ; « brisa, lacéra » (l.26) ; « une femme lustrait ses bandeaux » (l.33) ; « deux amateurs jouaient aux cartes » (l.34) ; « un individu qui fumait son