Bachelard et son couteau
Roger Outa
"Si l'on tient un couteau dans la main, on entend tout de suite la provocation des choses", Bachelard met l'accent sur un moyen pour suicider les choses, pour les transformer. Qu'est ce qu'un couteau bachelardien? Et comment faut-il utiliser ce moyen?
Le couteau, par définition, est un instrument tranchant, composé d'une lame et d'un manche, c'est en principe, pour Bachelard, cet instrument ne peut pas vivre sans l'autre tranché, l'autre est une chose, toutes les choses de notre existence examinée par les mots imposés par plusieurs côtés.
Sans mots, les choses sont absentes, et comme tous sait, que les choses ont des mots.
Devant les choses et leurs mots fixes, le couteau intervient pour les changer et les rendre plus faibles.
Ce couteau bachelardien est l'imagination, cette action touche le fond de la matière. En tranchant, le couteau donne les valeurs à la réalité et nous entre dans une vie plus dynamique où cet outil devient utile.
La lame de ce couteau est la lame d'une résistance qui tente à bouleverser les choses au fond et elle donne à l'agressivité un avenir, l'avenir de l'évolution dynamique/actionnaire contre le réel.
Le couteau bachelardien tranche l'idéologie.
Le manche de cet instrument est la volonté de l'homme qui dépasse les choses visibles pour atteindre l'invisibilité dont l'essence est la vérité ardente, ce couteau nous dit qu'il faut vivre la chose comme une meilleure manière pour la dépasser.
L'utilisation de ce couteau apporte de plus importantes leçons que la contemplation (c'est une action utopique). D'une manière plus particulière: la philosophie et la littérature du contre doit avoir le pas sur la philosophie et la littérature du vers, car c'est le contre qui finit par désigner l'homme dans son instance de vie heureuse.
En coupant le repos des choses, nous serrons dans une existence active qui est la transcendance du monde au repos , l'homme qui y participe connaît, au dessus de