Chapitre 3 : Le backtesting
Afin d’être éligible aux approches IRB, le comité de Bâle précise qu’une banque « doit répondre aux exigences minimales décrites dans le document consultatif de janvier 2001 en terme de système de notation » , étant entendu que « la notion de système de notation recouvre non seulement les méthodes , mais également les procédures , contrôles , collectes de données et systèmes informatiques qui servent à l’évaluation des risques de crédit , à l’attribution de notations internes et à la quantification d’estimations de pertes » .
La construction rigoureuse d’un modèle de notation interne conforme aux exigences de la Réforme de Bâle requiert une maîtrise éprouvée des techniques de modélisation .Néanmoins, la validation d’un système de notation recouvre bien d’autres aspects. En effet, si l’on assimile un système de notation interne à un véhicule, les régulateurs seront attentifs non seulement à la qualité du modèle de notation interne qui symbolise le « Moteur du véhicule » , mais également à la qualité du système de collecte et d’historisation des données qui rappellent « l’essence avec laquelle le moteur fonctionne » , et , à l’ensemble des procédures et des dispositifs de contrôle interne qui évoquent « les instruments de bord » .Dans ce cadre , l’enjeu pour les établissements de crédit passe donc par la construction d’un « véhicule complet » lui permettant à la fois de passer le contrôle technique avec succès , mais surtout de pouvoir circuler face à ces différents risques en toute sécurité .
Dans le présent chapitre, nous explicitons la mise en place de l’outil Backtesting pour s’assurer, sur le long terme, de la performance des modèles de notations internes et du respect des obligations réglementaires vis-à-vis de Bâle 2.C’est ainsi que nous essayons dans une première section d’exposer les concepts théoriques du Backtesting pour passer ensuite , dans une deuxième section , à en expliquer les outils mettant ainsi le point sur