Balzac et la presse
Balzac a été très critiqué par la presse, lui-même dans dans ses romans, la provoquait volontairement. Balzac va écrire dans l'illusion perdue des propos en contradiction avec sa puissante envie de devenir maître du monde littéraire et politique, grâce à son association le Cheval rouge. En contradiction également avec ses deux entreprises de presse malheureuses : la Chronique de Paris (1835) et plus tard la Revue parisienne (1839).
Cependant, plus le succès de Balzac grandit auprès du public – « Avec la Physiologie du mariage, puis la Peau de chagrin, Balzac est dès 1829 un auteur à la mode» –, plus la critique se fait dure, injuste, et souvent mesquine, puisque son acharnement continue après sa mort.
Dès 1856, Léon Gozlan, qui a succédé à Balzac à la présidence de la Société des gens de lettres après Victor Hugo, témoigne de l’acharnement post mortem des critiques littéraires et surtout des universitaires qui finiront par avouer leur erreur quelques années plus tard :
« Les journaux, il y a quelques douze ou quinze ans, se sont beaucoup occupés de Balzac, mais ils l’ont fait comme ils font tout, c’est-à-dire vite et sans réflexion. Ils ne parlèrent que de ses cheveux, de ses bagues et de sa canne. Il fut le lion de la quinzaine, mettons de l’année, puis ils le laissèrent après l’avoir grossi, exagéré et démesurément enflé. Il faut le dire, c’est cette caricature de l’homme extraordinaire qui est restée dans l’esprit de la génération. »
Les journaux de Balzac
La Chronique de Paris
En 1835, Balzac apprend que le journal la Chronique de Paris, une feuille royaliste, est à vendre, et il l’achète – comme à son habitude –, avec des fonds qu’il ne possède pas. Gustave Planche se chargera de la critique littéraire, Théophile Gautier, dont Balzac apprécie le jeune talent, fera partie de la rédaction. Le jeune romancier, très impressionné par Balzac, promet des articles.
Quand enfin la Chronique de Paris paraît le (1er janvier