Balzac, le personnage de gobzec
Le personnage de Gobseck fait donc écho avec la propre vie de Balzac à la fois dans la ressemblance et dans la différence.
Tout d’abord, Balzac, l’endetté et Gobseck, l’usurier se ressemblent car tous deux ont cet instinct de conservation qui leur permet de vivre au détriment d’autrui. Ils pensent à eux, « cet instinct se nomme l’intérêt personnel » l 17. En effet, Balzac poursuit sa vie, riche en en épisodes amoureux, en voyages, en dépenses fastueuses et aventures financières ruineuses, sans réellement penser aux conséquences sur la vie de ses créanciers. Il préfère vivre quasiment hors la loi lorsqu’il choisit de s’éloigner dans des lieux secrets pour ne pas rembourser ses dettes. Gobseck voit en l’or l’unique chose matérielle, essentielle pour vivre, la seule valeur sûre. Pour Balzac, l’argent est aussi essentiel car il lui permet d’assurer sa vie dans le luxe, la société mondaine.
Cependant, tous deux se différencient. Gobseck paraît inhumain. Autrui ne l’intéresse pas, si ce n’est le pouvoir sur l’autre : « il vaut mieux être l’exploitant que l’exploité » l 27. Balzac, dans ses écrits, a montré tout son intérêt pour la société, pour la complexité des relations et des sentiments chez les hommes. Gobsek se vante « je possède le monde sans fatigue » l 59. Cette réflexion montre toute la supériorité et la fatuité de l’individu. Il se satisfait du malheur des hommes. Son métier d’usurier, il est vrai lui permet de gagner rapidement et sans risque de l’argent au détriment des autres. Au contraire Balzac, a travaillé comme un forcené : écrivain, journaliste pour essayer de faire fortune.
Si le monde n’a plus de prise sur Gobseck l 59, pour Balzac, le monde a toujours eu prise sur lui. Ce monde est la source même de son œuvre, l’argent était un moyen