Balzac, le père goriot, commentaire du portrait de mr. poiret
Problématique.
En quoi le portrait de Poiret constitue-t-il un type moral et social de la Comédie humaine ?
I – Le portrait physique et moral d’un personnage du roman : Poiret.
1. Le portrait physique d’un bourgeois. PL= champ lexical de l’habillement + nomination du personnage (« M. ») + lexique lié aux allusions ayant trait aux professions possibles du personnage ( « employé », « sous-inspecteur » par ex.) – vise à proposer le portrait d’un bourgeois appartenant au monde des petits fonctionnaires, sans envergure.
2. Ce portrait physique, saisi sur le vif (Poiret dans le Jardin des Plantes) est de registre satirique. PL = lexique dévalorisant constitué d’adjectifs et de participes passés + comparaison dépréciative (« comme celles d’un homme ivre ») - vise à mettre en valeur l’aspect peu soigné du personnage – Le texte prend une portée critique moqueuse (= satire).
3. Le grossissement caricatural du portrait (un portrait composé d’éléments disparates – cf. un monstre) prend une dimension valeur morale. PL = nomination du personnage « Poiret » + métaphore « cou de dindon » + analogie de Poiret avec la chat « Raton » de la fable de La Fontaine.- vise à proposer un portrait moral monstrueux – satire sarcastique qui fait de Poiret un homme sans qualités humaines, sans conscience morale et sans grandeur.
II – Ce portrait prend la valeur d’un type moral et social – cf. roman de moeurs.
1. Le narrateur adopte successivement deux points de vue au moins qui permettent une progressive généralisation : il semble d’abord choisir le point de vue de passants observant Poiret de manière externe. PL = série de questions + hypothèses marquées par les modalisateurs d’incertitudes (« peut-être », « semblait »). Dans le second mouvement du passage, le narrateur adopte un point de vue omniscient, de registre didactique. PL = passage du singulier au pluriel + présents de vérité générale + modalisation de certitude. – vise à passer