Balzac
Il a réuni ses textes dans des ensembles génériques : Études de mœurs, Études analytiques, Études philosophiques. Il attachait une énorme importance aux Études philosophiques qui permettent de comprendre l'ensemble de son œuvre[13]. La Peau de chagrin représentait selon ses propres termes « la clé de voûte qui relie les études de mœurs aux études philosophiques par l'anneau d’une fantaisie presque orientale où la vie elle-même est prise avec le Désir, principe de toute passion[14]. »
Honoré de Balzac a brossé un vaste tableau de la société de son temps créant des archétypes comme celui du jeune provincial ambitieux à la conquête de Paris Eugène de Rastignac, de l'avare tyran domestique : Félix Grandet, l'icône du père : Jean-Joachim Goriot, ce « Christ de la paternité[15]», ou le bagnard reconverti en policier : Vautrin.
Il a influencé directement des auteurs comme Gustave Flaubert dont le roman L'Éducation sentimentale est directement inspiré du Lys dans la vallée, et Madame Bovary, de La Femme de trente ans[16]. Le cycle romanesque de La Comédie humaine et le principe des personnages reparaissant ont également influencé de nombreux auteurs de son siècle et du siècle suivant, notamment Émile Zola, pour le cycle des Rougon-Macquart, et plus tard, Marcel Proust[17] à propos duquel Georges Cattaui écrit : « Ce sont les fameux « monomanes » de Balzac que nous revoyons, en effet, dans les grands passionnés de Proust [18],[19].