Banque de détail
Banque de détail : trouver les nouvelles pistes
Publicité
La définition d'un modèle de banque de détail européenne a-t-elle un sens, au moment où l'on assiste à un vaste mouvement de consolidation domestique et transfrontalier ? Pour l'auteur, de nouvelles pistes doivent être examinées vers la distribution multi-services.
NICOLAS FLOQUET
En Europe, le mouvement de consolidation domestique dans la banque de détail a commencé vers le début des années 80, en raison notamment de la déréglementation, du constat de surcapacité traduit par le tassement progressif des marges, de l'absence de taille critique chez nombre d'acteurs, des besoins croissants en matière de système d'information. La concurrence s'en est naturellement trouvée accrue, et a contribué à la constitution de nombreux champions nationaux.
* La constitution d'oligopoles domestiques
Cela s'est traduit en premier lieu par une diminution drastique du nombre des banques dans chaque pays en Europe. Pour autant, le niveau de consolidation des différents systèmes bancaires européens est encore loin d'être harmonisé. Certains pays ont déjà quasiment achevé leur mouvement de concentration et ont déjà entamé des fusions transfrontalières, par exemple les Pays-Bas, tandis que d'autres pays n'en sont encore qu'à leurs débuts, et connaissent actuellement de grands bouleversements (en Italie, fusion d'Unicredito et Credito Italiano, de San Paolo et IMI ; en Espagne, mégafusion de Banco Santander et de Banco Central Hispano ; ainsi qu'en France, Crédit Mutuel-CIC ou la concentration des réseaux mutualistes).
Quelques chiffres permettent de cerner l'ampleur du phénomène : en 1998, le secteur bancaire européen a connu 98 fusions et acquisitions, pour un montant d'actifs échangés de 710 milliards de francs, dont 31 opérations domestiques, pour un montant total de 455,5 milliards de francs (voir figure 1).
Plusieurs facteurs contribuent à motiver les institutions financières