Banque
Donnons tout de go nos conclusions : il n’existe pas de structure optimale de financement : Modigliani et Miller, avec leur théorème, ont sans doute raison.
1 – L’effet de levier de l’endettement
L’effet de levier est avant tout une identité comptable : la rentabilité financière (notée rf) des seuls capitaux propres (notés C) apparaît comme une variable dépendante de la rentabilité économique (notée re) de tous les capitaux économiques engagés (notés Ke), du taux d'intérêt de l’endettement (r) et de la structure de l'endettement mesurée par le levier (L), le rapport Dettes / capitaux propres : L = D / C, avec Ke = C + D.
11 - D’une idée simple, même simpliste, à une formule universelle
L’idée de l’effet de levier est extrêmement simple : si l’on emprunte à 10 % (taux d’intérêt r = 0,1) dans une entreprise dont la rentabilité économique est de 15 % (re = 0,15), 100 F empruntés rapportent 15 F, coûtent 10 F et font donc apparaître un « cadeau » de 5 F : c’est la rentabilité différentielle re – r. Plus on est endetté, plus est grande cette « multiplication des petits pains ». Le levier L, ou bras de levier, l’un des ratios d’endettement, multiplie la rentabilité différentielle pour obtenir l’« effet de levier de l’endettement », lequel s’ajoute à re pour obtenir la rentabilité financière des seuls capitaux propres rf. La démonstration de la relation « mathématique » précise entre les divers éléments mentionnés est très simple, on la trouve dans tous les manuels de base de gestion financière, on peut facilement l’établir en en précisant – ce qui est rarement fait – les données et les hypothèses. Soit un bilan financier formé au passif de C + D (par exemple C = 20 et D = 80, soit un capital économique, financé par C et D, Ke = 100). A l’actif, on a le capital économique Ke ; supposons ici pour simplifier qu’il ne s’agisse