Baracoa
Les nefs génoises en provenance de Caffa firent escale en Sicile, à Naples, à Gênes et à Marseille dont les habitants n'avaient pas d'anticorps contre cette nouvelle variante de la peste. Elle n’est ni la première ni la dernière épidémie de ce type mais fut la seule à porter ce nom;la peste noire. L'épidémie qui débuta en 1348 emporta en 5 ans entre 30 et 50% de la population de l'Europe occidentale,elle ne retrouvera son niveau qu’au environs du 17eme siècle. Un mythe se crée, principalement en Allemagne, que l'expansion de la maladie est due à un complot des Juifs pour anéantir les Chrétiens, en empoisonnant les puits d'eau potable. une fois l'accusation lancée, elle se répand avec une rapidité stupéfiante de ville en ville, de village en village; et des rapports officiels sont envoyés par les bourgmestres de plusieurs villes faisant état de confessions supposées de Juifs qui ont été arrêtés et ont avoué sous la torture5. Les premières rumeurssemblent s'être produites dans le nord de l'Espagne au mois de juin et juillet. Sous la pression de l'opinion publique, le roi de France Philippe VI ordonne d'arrêter les juifs accusés d'avoir empoisonné les puits ou les fontaines. 6 juifs sont arrêtés à Orléans, jugés et exécutés à Paris. Des accusations sont également portées à Reims, mais elles ne sont pas suivies de troubles. Les poursuites contre les juifs cessent alors en France. Le véritable mythe de l'empoisonnement des puits en connexion avec la peste noire provient de Suisse dans le courant de l'automne de cette année, bien que le pape Clément VI ait issu en juillet une bulle déclarant la fausseté de cette accusation6.
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