Baradji
Les entreprises de notre pays ne se sont que peu signalées par leurs performances, leur efficacité et leur leadership sur le plan régional ou international. Au Contraire, quand on parle d’elle, c’est presque toujours pour signaler les déficits, les difficultés, les subventions de l’Etat, les détournements, les scandales en tout genre ! Comme si finalement dans notre pays entreprendre était synonyme de voler, de perdre, de donner le mauvais exemple, à l’opposé de ce qu’on voit ailleurs. Qu’est ce qui explique cela ? Que faut il faire ? C’est ce à quoi nous allons essayer de répondre. En revisitant l’histoire économique de notre pays, de l’indépendance à la période actuelle en passant par l’époque des ajustements structurels. Ceci nous permettra de stigmatiser quelques faiblesses majeures qui expliquent en grande partie la situation actuelle. Etape indispensable vers la définition des solutions à mettre en œuvre pour tenter de sortir de l’ornière. L’HISTOIRE De l’indépendance à l’ajustement structurel A l’indépendance le pays n’avait pas d’entreprises de taille appréciable mais était constellé d’établissement de commerces (tenus par des libanais, maliens et d’autres nationalités), de comptoirs représentants les grandes sociétés françaises (Maurel et prom, devez et chaumet, SCOA…). Les rares entreprises de taille significative était des opérations de développement de filière comme l’Office du Niger ou la CFDT (ancêtre de la CMDT) toutes dans le giron des pouvoirs publics. Le pouvoir de l’indépendance a donc décidé, avec l’aide des pays de l’Est principalement, à lancer une vaste politique de création d’unité industrielle dans différents domaines. Ce sont ainsi une quarantaine de sociétés d’Etat qui ont été mises en place dans la plupart des domaines de développement retenu (l’agro industrie, les transports, les travaux publics, la finance, la pharmacie, le tourisme, les mines, l’imprimerie ou le commerce). Ces