Bataille d'Auray
Prelude
Au début de 1364, après l'échec des négociations d'Évran, le jeune Jean
IV de Bretagne, fils de Jean de Montfort, vient attaquer Auray avec l'aide de l'Anglais John Chandos, aux mains des Franco-Bretons depuis
1342 car cette ville littorale est un enjeu stratégique (château fort construit sur un escarpement, dominant un port abrité et qui dispose d'un pont sur la route de Vannes)2. Il entre dans Auray et assiège le château que bloquent par mer les navires de Nicolas Bouchart en provenance du
Croisic.
Les vivres venant à manquer, les assiégés acceptent de rendre la place, si les secours n'arrivent pas avant la Saint-Michel.
Le 27 septembre, tandis que Charles de Blois est à l'abbaye Notre-Dame de
Lanvaux, Du Guesclin, qui commande l'avant-garde, se trouve à Brandivy.
Le 28, du Guesclin vient s'installer sur la rive gauche du Loc'h, en vue du château. Pour éviter de se trouver entre le château et l'armée française, Jean IV évacue Auray et se place face à l'ennemi, sur le coteau de la rive droite.
Le 29, des tentatives d'accord ont lieu, sans succès et Charles de Blois ordonne l'attaque. Son armée passe la rivière et se range face au sud.
Jean IV suit le mouvement et se range face au nord.
La Bataille
Une première courte escarmouche oppose les arbalétriers français et les archers anglais. Puis les hommes d'armes se précipitent sans chercher à manœuvrer. Le combat est acharné, car tous veulent que cette bataille soit décisive et mette fin à cette guerre longue et cruelle. De plus la consigne a été donnée de part et d'autre de ne pas faire de quartier à celui des deux prétendants qui viendrait à tomber aux mains