Batta-ville, une analyse
Humainement parlant, je serais tentée de penser que ce mélange de l’école du Taylorisme (les uns dirigent et forment et les seconds produisent, dans une structure où chacun a sa place et n’en bouge pas), et de celle du Saint-Simonienne, reposant sur l’affectif, la confiance, une spiritualité dont les gérants sont les garants (« (…) la doctrine du prochain, prêchée il y a 2000 ans par Jésus Christ. Ces sentiments, nous devons les rendre applicables à notre époque moderne et industrielle ») était dangereux.
Ainsi, le personnel était embauché jeune pour être mieux formaté et devenir un outil performant. Un outil que l’on soignait, certes, que l’on nourrissait, logeait, éduquait, à qui on offrait la possibilité de se détendre à travers des activités, du sport, mais un outil tout de même qui devait penser « famille », c’est à dire : « Entreprise » et vivre pour servir le père tout puissant : le gérant.
De même, l’isolement géographique, économique et social qui était le leurs me fait fortement penser au système des sectes qui isolent leurs adeptes pour mieux les contrôler. Le fait que les futurs encadrants étaient formés en Tchécoslovaquie, par un certain Docteur Gerbec « Chef des institutions sociales et morales de