Batta-ville, une analyse

1522 mots 7 pages
Bata-Ville : Le syndicaliste Alain Gatti et le géographe, directeur de recherche au C.N.R.S. Roger Brunet ont étudié ce microcosme de la chaussure bon marché (respectivement en 2003 et 2005). Ces textes nous poussent à nous poser certaines questions : Peut-on dire de ce système de ville industrielle vivant en mode autarcique qu’il était bon ou mauvais ? Peut-être que tout dépend du point de vue où l’on se place : de l’intérieur même de Bata-ville, en tant que salarié, de l’extérieur comme humaniste fervent défenseur de la liberté de penser et de faire ses propres choix, ou simplement en tant que chômeur rêvant d’un travail et d’un domicile. Nous pouvons aussi nous demander si un tel système aurait pu perdurer et vivre encore au XXIème siècle ?

Humainement parlant, je serais tentée de penser que ce mélange de l’école du Taylorisme (les uns dirigent et forment et les seconds produisent, dans une structure où chacun a sa place et n’en bouge pas), et de celle du Saint-Simonienne, reposant sur l’affectif, la confiance, une spiritualité dont les gérants sont les garants (« (…) la doctrine du prochain, prêchée il y a 2000 ans par Jésus Christ. Ces sentiments, nous devons les rendre applicables à notre époque moderne et industrielle ») était dangereux.
Ainsi, le personnel était embauché jeune pour être mieux formaté et devenir un outil performant. Un outil que l’on soignait, certes, que l’on nourrissait, logeait, éduquait, à qui on offrait la possibilité de se détendre à travers des activités, du sport, mais un outil tout de même qui devait penser « famille », c’est à dire : « Entreprise » et vivre pour servir le père tout puissant : le gérant.
De même, l’isolement géographique, économique et social qui était le leurs me fait fortement penser au système des sectes qui isolent leurs adeptes pour mieux les contrôler. Le fait que les futurs encadrants étaient formés en Tchécoslovaquie, par un certain Docteur Gerbec « Chef des institutions sociales et morales de

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