Baudelaire, commentair composee sur l invitation au voyage

2321 mots 10 pages
A l’origine, utopie en grec antique signifie à la fois lieu de bonheur, ou lieu qui n’est pas. Cette double définition traduit parfaitement la vision baudelairienne. En effet selon l’auteur, le bonheur n’est pas cette sensation d’absolu et de plénitude qu’il recherche à travers les « les Fleurs du Mal » ce n’est qu’une chimère, une illusion, une succesion de tentatives et de déceptions. Son poème « L’invitation au Voyage », faisant partie de l’idéal de « spleen et idéal » des « Fleurs du mal » décrit avec merveille et ensorcèlement ce lieux mystique et chaleureux où il tente, à travers le songe et l’évocation de créer l’exotisme, une utopie où son bonheur avec Marie Daubrun serait enfin possible. Une analyse approfondie du poème permet de dégager trois axes majeurs. Soit, premièrement l’invitation au voyage faite à travers la muse et son pouvoir évocateur. Deuxièmement la description d’un paradis baudelairien et enfin l’expression d’une esthétique baudelairienne.

Le poème fait partie des poèmes dédiés à Marie Daubrun, la «belle aux cheveux d’or ». Ils reflètent un homme ayant perdu foi en l’amour, souffrant de désir mais craignant la déception amoureuse. Ainsi on retrouve dans le poème ce besoin de satisfaire, de combler la femme aimée. C’est à travers ce « Songe » et uniquement dans ce lieu imaginaire que leur amour semble possible et parfait. On retrouve de nombreuses accumulations, des superlatifs, tout pour souligner l’opulence, l’absence de manque et d’insatisfaction qui si souvent caractérisent la femme chez Baudelaire. Celle-ci est décrite de manière fétichiste et se voit caractérisée par un membre précis et évocateur de sa sensualité et de sa féminité. Ici comme dans de nombreux autres poèmes dont elle est la muse, Marie magnétise le poème à travers ses yeux félins. Ils sont tels des « cieux brouillés », des « cieux baignés » et rayonnent à travers le poème de leur beauté verdâtre. On ressent cette notion de clair-obscur, cette peur de l’averse, le

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