Baudelaire, Correspondances
Baudelaire, poète du XIXème siècle, a écrit Les Fleurs du mal, recueil divisé en six parties représentant chacune un thème, mais la plus importante est « Spleen et Idéal » qui contient 85 poèmes. « Correspondance » est justement le quatrième poème de cette partie. Il s’inscrit dans le registre de l’idéal et fait l’éloge de la nature, qui essaye de transmettre un message aux hommes, à travers les sens, mais seuls les poètes tel que Baudelaire sont capables de déchiffrer le monde qui les entoure. Malheureusement, ce don possède un revers : en effet Baudelaire se sent incompris parmi les hommes, d’où l’indissociabilité du spleen et de l’idéal. Ce poème se présente comme la manière de déchiffrer le monde selon Baudelaire : tout comme le titre l’indique, l’auteur établit un réseau de « Correspondances », pour comprendre la nature. Deux thèmes ressortent de ce poème, le premier, la relation entre la nature et l’homme, le second, la place qu’occupe le poète dans ce monde, ces deux thèmes feront l’objet de mon analyse.
La forme du poème est un sonnet, poème parfait. Cela n’est pas anodin puisque Baudelaire l’a sûrement choisie pour montrer le caractère sacré de la nature. Effectivement la « Nature » commence par une majuscule, elle est donc une entité qui est sacralisée avec la métaphore : « la Nature est un temple », cela souligne son importance. De plus celle-ci est personnifiée : « vivants », « paroles » et « observent », le temple est donc un lieu de communication entre le monde divin et l’homme. En effet, celle-ci essaye de communiquer par de « confuses paroles » avec l’homme, qui ne la comprend que peu. Cette relation est donc presque inexistante, car l’homme ne fait que passer « à travers des forêts de symboles », sans essayer de les déchiffrer, Baudelaire montre ainsi que l’homme est devenu matérialiste et n’interagit plus avec la nature. « Les parfums, les couleurs et les sons » sont les messages de la nature transmis à l’homme au travers de