Baudelaire et la musique
Charles Baudelaire, amateur de musique. Baudelaire célèbre la peinture dans « Les Fleurs », évoque la sculpture dans « La Beauté », et dans « La Musique » il nous fait de la façon dont, ordinairement, il ressent l'audition d'un morceau de musique, que nous pourrions par exemple attribué à Richard Wagner qui a souvent suscité son admiration. Poème « la musique »
La musique souvent me prend comme une mer !Vers ma pâle étoile,Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,Je mets à la voile ;La poitrine en avant et les poumons gonflésComme de la toile,J'escalade le dos des flots amoncelésQue la nuit me voile ;Je sens vibrer en moi toutes les passionsD'un vaisseau qui souffre ;Le bon vent, la tempête et ses convulsionsSur l'immense gouffreMe bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroirDe mon désespoir!
Comparaison musique <=> mer. Il est probable que Baudelaire s'inspire ici de la musique de Wagner qui redonna une grande importance à l'orchestre tout au long de ses opéras prenants et envoûtants comme l'océan. Baudelaire cite dans une lettre à Wagner avoir ressenti ceci apres l'audition d'un des morceaux du compositeur : « une volupté vraiment sensuelle et qui ressemble à celle de monter dans l'air ou de rouler sur la mer »
La mer est immense, en mouvement.
Champ lexical de la musique : La Vibration de la musique : des ondes sonores. Les Poumons gonflés du chanteur. Me berce : la musique repose,l'auteur renait.
Des sons mélodieux : Allitération en [m], quatre fois au premier vers, insiste sur l'initiale commune de « musique » et de « mer » qui ont sur le poète l'effet d'un emportement total : « me prend » .
Le poème est composé comme un morceau de musique en 3 mouvements : - ouverture très brève (phrase 1, vers 1) - développement central passionné (jusqu’au vers 13) - final très brutal, heurté, chaotique, sans verbe
Encore une fois, Baudelaire nous montre l'importance qu'il donne à la