Baudelaire les fleurs du mal les petites vieilles
Honteuses d'exister, ombres ratatinées,
Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs;
Et nul ne vous salue, étranges destinées!
Débris d'humanité pour l'éternité mûrs!
Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille,
L'oeil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
Tout comme si j'étais votre père, ô merveille!
Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins:
Je vois s'épanouir vos passions novices;
Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus;
Mon coeur multiplié jouit de tous vos vices!
Mon âme resplendit de toutes vos vertus!
Ruines! ma famille! ô cerveaux congénères!
Je vous fais chaque soir un solennel adieu!
Où serez-vous demain, Eves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu?
Explications:
Ce poème est un contre pied de l'habitude car Baudelaire fait de quelque chose de laid quelque chose de beau. Il veut donc mettre en avant la laideur et en faire quelque chose de beau. Cependant selon lui seul l'artiste y parvient. Le portrait des vieilles qui y est fait est sans pitié, ce sont des monstres méchants mais leur regard sauve tout.
Par quels moyens Baudelaire arrivait-il à nous émouvoir sur les vielles personnes ?
Plan:
Opposition triste, passé glorieux
Faiblesse, vulnérabilié-solitude
Les vielles notre image
Injustice
Quel rôle se donne le poète dans ce texte ?
Ce 91ème poème des Fleurs du Mal de 1857 est le plus long de cet ouvrage. Il traite un sujet peu