Baudelaire, l'albatros
Introduction:
- le jeune Baudelaire, à la suite de qqes frasques de jeunesse qui déplurent à son beau-père, le général Aupick, fut forcé par ce dernier à un voyage en bateau vers les Indes, pour le «corriger de ses inconduites». Il débarqua cependant à la Réunion, y passa qq tps, puis fut rapatrié en France. - ce poème fut peut-être composé au cours de ce voyage, en 1841; Baudelaire ne parvint pas à sʼintégrer à lʼéquipage, et même intervint violemment contre des marins qui avaient capturé un albatros et le malmenaient.
problématique:
I. Deux univers distincts - action se déroule dans lʼunivers de la mer: chp lexical; rq: chp lex abondant, puis peu à peu plus rare (2° strophe) puis seulement présent par allusions (3° strophe) - mais il apparaît vite que cet univers est marqué par deux espaces distinct, lʼair et le sol: 1) le sol: le monde des marins - «le navire» v4 devient par synecdoque «les planches» v5: aspect réducteur, dévalorisant, enfermant. - peu décrits , et envisagés uniquement dans leur ensemble: pluriels «les hommes dʼéquipage» v1; «ils» v8; «lʼun» «lʼautre», v11-12 - leurs actions sont cruelles: «agace son bec» «mime, en boitant», et le voc qui leur est associé est vulgaire: «brûle-gueule» (courte pipe utilisée par les marins) - leur façon de nommer lʼoiseau est simple, fruste et dévalorisante: «comique» v10; «laid» v10; «lʼinfirme», v12 (v9-10, disc ind libre?); de même, la façon de caractériser lʼoiseau devient simple et dévalorisante quand il est à terre: «maladroits», «honteux», «piteusement», «gauche», «veule» - enfin, le rythme imite lui aussi le malaise et la torture que les marins font subir à lʼoiseau: étude rythme v12. 2) les airs: le monde de lʼoiseau - cet univers est caractérisé par le chp lex de la beauté, de la majesté. - de la même manière, il comporte beaucoup de figures de style «nobles», comme la périphrase; ces périphrases connotent lʼidée de majesté («prince», «rois»), de liberté et de