Baudelaire

351 mots 2 pages
"Plusieurs auteurs et théoriciens insistent pour dire qu'une nouvelle bien conçue doit se terminer par un événement inattendu, un point fort dans la narration, un «coup de fouet» soudain, qui serait la raison d'être même de la nouvelle. Selon cette perspective, toute la narration doit converger vers ce dénouement surprise, comme si l'ensemble du texte ne servait que d'accessoire au dévoilement final. On notera que la définition du petit dictionnaire spécialisé de Hachette que j'ai citée plus haut ne fait pas mention de cette caractéristique de la nouvelle. Une nouvelle possède plusieurs caractéristiques qui poussent à sa brièveté.
Contrairement au roman, elle est centrée sur un seul événement.
Les personnages sont peu nombreux et sont moins développés que dans le roman.
La fin est souvent inattendue, et prend la forme d'une « chute » parfois longue de quelques lignes seulement.
Baudelaire, traducteur de Poe, a proposé cette analyse de la nouvelle :
« Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l’intensité de l’effet. Cette lecture, qui peut être accomplie tout d’une haleine, laisse dans l’esprit un souvenir bien plus puissant qu’une lecture brisée, interrompue souvent par le tracas des affaires et le soin des intérêts mondains. L’unité d’impression, la totalité d’effet est un avantage immense qui peut donner à ce genre de composition une supériorité tout à fait particulière, à ce point qu’une nouvelle trop courte (c’est sans doute un défaut) vaut encore mieux qu’une nouvelle trop longue. L’artiste, s’il est habile, n’accommodera pas ses pensées aux incidents, mais, ayant conçu délibérément, à loisir, un effet à produire, inventera les incidents, combinera les événements les plus propres à amener l’effet voulu. Si la première phrase n’est pas écrite en vue de préparer cette impression finale, l’œuvre est manquée dès le début. Dans la composition tout entière il ne doit pas se glisser un seul mot qui ne soit une

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