Rapport spécial – 18 novembre 2011

Quel avenir pour la zone euro ?

« L’Europe traverse une période des plus difficiles, probablement la plus redoutable depuis la Seconde Guerre Mondiale. Le défi de notre génération est d’achever ce que nous avons commencé en Europe, c'est-à-dire aboutir, étape par étape, à une union politique. »
Angela Merkel, le 14 novembre 2011 au congrès de la CDU

POINTS CLÉ
Les récentes mesures prises par les autorités européennes se sont révélées jusqu’à présent inefficaces pour résoudre la crise de la dette européenne Le dispositif « Programme d’achat d’obligations d’Etat » (SMP) de la BCE n’est pas un moyen suffisant pour prévenir une contagion des marchés La BCE doit initier une politique d’expansion agressive de son bilan Dans une perspective à long terme, une plus grande intégration budgétaire sera essentielle. Le sommet qui s’est tenu le 26 octobre pour sauver l’Europe n’a pas apaisé les inquiétudes sur la dette souveraine. Après 22 mois d’incertitude et 6 sommets européens, le marché commence à tirer les leçons d’une crise qui reste irrésolue. Ainsi, la BCE demeure la seule institution européenne capable d’intervenir directement sur les marchés afin d’éviter un désastre. Avec un rendement des obligations espagnoles et italiennes qui atteint 6,70 % et des spreads français dépassant 180 points de base (pb), la crise de la dette européenne s’est propagée au cœur de l’Europe. La hausse brutale des taux italiens a ouvert une brèche dans la digue de la monnaie unique européenne aggravant de facto la contagion. Alors que la plupart des pays européens sont au bord d’une nouvelle récession, la hausse des taux d’intérêt menace directement la soutenabilité de la dette

Ecartement des taux 10 ans français et italien et contre Allemagne
6

5

4

3

Ecartement du 10 ans français Ecartement du 10 ans italien

0 Dec-07

% 2 1

Dec-08

Dec-09

Dec-10

Dans un contexte marqué par une contagion inéluctable, comment