Beckett

335 mots 2 pages
Le langage Beckettien
Pour accéder à nous, le personnage en action dispose essentiellement de son langage, et ce langage est nécessairement d’une autre nature que la parole d’usage quotidien, qu’il exprime par dialogues, monologues, tirades, apartés, le personnage est un être de mots ; qui vit à proportion qu’il se dit lui-même à travers des questions et des réponses, des chuchotements et des cris, des épanchements et des silences calculés.
Le personnage peut s’exprimer, selon des dispositions différentes, par flux d’images ou par raccourcis syncopés, dans un continuo lyrique ou à travers des séries de télescopages ou de répétitions mécaniques ; il peut donner de la transparence aux sentiments et aux passions en leur conférant la cohérence du verbe, comme il peut, en désarticulant le discours, « mettre en lumière les failles pathétiques ou bouffonnes du donné vécu ; sa parole obéira toujours à une double rhétorique, dont l’une rejoint l’esthétique de son époque et l’autre appartient au processus plus général de la théâtralité »
Ce langage théatral est composé de ce qu’on peut appeler « jeux langagiers » qui sont : distorsions de sens, dérapages de la voix, court-circuit, volte-face, répétitions, quiproquos…
Ces jeux langagiers sont des figures de rhétorique qui sont toujours répertoriés dans un corpus traditionnel, comme celui du théâtre de la Foire ou de la commedia dell’arte.
Le langage de Samuel Beckett a été toujours perçu par les critiques, souvent des hommes de lettres, comme Pauvre, désarticulé, un langage de non-sens…En parlant du langage beckettien, Martin Esslin Dit « ….. »
L’objectif de cette partie consacrée au langage dans le théâtre de Samuel Beckett serait de montrer tout d’abord qu’il s’agit d’un langage neuf qui rompt avec un langage théatral rassurant ou le signifié correspond toujours au signifiant et le mot à l’objet qu’il désigne.
Le langage chez Beckett est libre, vivant, qui se crée mais qui crée la scène, le décor et les objets.

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