Bel ami maupassant
Ce roman retrace l’ascension sociale de Georges Du Roy de Cantel (ou Georges Duroy), homme ambitieux et séducteur (arriviste - opportuniste), employé au bureau des chemins de fer du Nord, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et à la collusion entre la finance, la presse et la politique. Sur fond de politique coloniale, Maupassant décrit les liens étroits entre le capitalisme, la politique, la presse mais aussi l’influence des femmes, privées de vie politique depuis le code Napoléon et qui œuvrent dans l’ombre pour éduquer et conseiller. Satire d'une société d'argent minée par les scandales politiques de la fin du XIXe siècle, l’œuvre se présente comme une petite monographie de la presse parisienne dans la mesure où Maupassant fait implicitement part de son expérience de reporter. Ainsi l’ascension de Georges Duroy peut être comparée à la propre ascension de Maupassant[1]. En effet, Bel-Ami est la description parfaite de l'inverse de Guy de Maupassant; Georges Duroy devient une sorte de contraire de l'auteur, dont Maupassant se moquera tout au long de roman.
Bel-Ami est l'une des œuvres romanesques qui a le plus séduit scénaristes et réalisateurs internationaux.
Bel-Ami est une œuvre inscrite dans le mouvement du réalisme. C'est ainsi que l'on y remarquera les signes caractéristiques des romans réalistes de l'époque : un contexte géo-politique réaliste voire réel, les besoins du corps (soif, faim) cités, un cadre spatio-temporel réel. L'ironie tiendra une part importante du récit. Maupassant l'utilisera en effet pour tourner en ridicule Georges Duroy, et dénoncer à travers lui les abus des milieux de la politique et du journalisme de son époque. Bel-Ami est aussi un roman d'apprentissage, dans la mesure où le personnage central apprendra à mettre de côté ses