L'ASCENSION SOCIALE DE G.DUROY

Introduction :
La lll ème république au XlX ème siècle, est marquée par la montée du capitalisme et de l'ambition sociale, et les romanciers se font l'écho de l'arrivisme qui agite l'époque. Le roman naturaliste Bel-Ami de G. de Maupassant publié en 1885 raconte l'ascension d'un jeune provincial dans le milieu du journalisme alors, en pleine expansion. Maupassant dresse un tableau satirique de la société parisienne. Le dénouement du roman marque l'apogée de l'ascension sociale de Bel-Ami – pardon : le baron Du Roy de Cantel. C'est ce que devient le fils des cabaretiers normands dont Maupassant trace à grands traits incisifs un portrait saissisant dans Bel-Ami.
À travers une scène spectaculaire et très théatralisée, Maupassant donne l'image de l'apothéose d'un arriviste et d'un séducteur à qui tout sourit. Mais, derrière cette image flatteuse, le lecteur sent le regard ironique de l'auteur sur ce personnage au fond médiocre et méprisable.

Dès la première page (l.1 à 21), G.Duroy apparaît dans une situation plutôt critique: sans sous, affamé, il exerce un travail laborieux; un emploi au chemin de fer du Nord et sans grand avenir, néanmoins il plaît beaucoup aux femmes.
Un soir d'été, il fait la rencontre au coin de la place de l'Opéra d'un ancien camarade hussard, Charles Forestier, qui a réussi dans le journalisme depuis leurs temps d'Algérie. Forestier, bon camarade, va lui décrocher son premier poste à « La Vie Française » et permettre ainsi son ascension sociale en gravissant tous les échelons du métier : chef des échos, chroniqueur politique, rédacteur politique, et enfin rédacteur en chef.
Plus, tard après la mort précoce de Forestier, Duroy épousera sa femme. Madeleine, qui est à l'origine des articles écrits par les deux hommes pour le journal. Cependant, Duroy est mal à l'aise avec cette femme froide et rangée. Il entretient donc, en parallèle, des relations adultères avec les femmes du cercle des journalistes;