Bernard mandeville
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Ce qui est venu nous chercher dans la perception de la moralité chez Mandeville est en fait l’origine de la morale. Morale qui, selon lui, ne vient pas de la raison ou d’une religion quelconque, mais vient en fait des hommes politiques habiles qui savent flatter l’orgueil des masses. La logique derrière cette affirmation, qui nous semblait à prime à bord ridicule, est en fait sensée.
Tout part de la conception de l’être humain, qui pour Bernard Mandeville, est un animal égoïste dont les actions sont déterminées par l’orgueil. Ces actions sont divisées en deux catégories : les vices et les vertus. D’un bord, un vice est une action, faite sans égard pour l’intérêt public, que l’homme accompli pour combler une de ses passions. D’un autre bord, une vertu est une action par laquelle l’homme va à l’encontre de ses penchants naturels pour s’efforcer de faire une bonne action pour le bien de la société. Cependant Mandeville dit que toute bonne action qui est accomplie par les hommes est une passion déguisée, un vice caché. Même si un geste semble posé de bonne foi, le sentiment de satisfaction qui découle de cette action vertueuse « consiste en un certain plaisir [que l’homme] se donne à lui-même en contemplant son mérite personnel. Ce plaisir, joint à l’occasion qui la fait naître, est un indice d’orgueil. » Une vertu est donc, selon Mandeville, simplement une manifestation de l’orgueil, qui est un vice égoïste, et de la flatterie.
En effet, la flatterie serait selon lui la meilleure façon de dompter l’animal qu’est l’être humain, car il n’est pas assez sauvage pour ne pas être charmé par des louanges à son égard. C’est grâce à cet instrument que l’homme se convainc de limiter ses passions et d’agir de façon vertueuse puisqu’il obtient quelque chose en retour, soit une reconnaissance ou de l’admiration. Il serait intéressant de souligner que selon la doctrine des Stoïciens, la vision