Bernoux (philippe), la sociologie des organisations
I. Que cherchons nous à expliquer ?
La définition pose le risque d'une simplification à outrance ; il faut donc partir de la question "comment expliquer les comportements des individus ou groupes dans des organisations?".
Il existe une irrationalité apparente et une imprévisibilité des comportements.
1- Le cadre explicatif: l'individu et le groupe dans les organisations
Concernant l'exemple du phénomène du freinage, l'auteur rejette l'explication par le tempérament individuel. Les comportements ont un caractère social, et dans toute organisation ils se font en ajustement permanent entre les aspirations particulières de l'individu et les normes du groupe. L'auteur écarte également les explications par les groupes naturels ou le climat, ainsi que par la motivation individuelle (l'individu ne peut être défini hors de tout contexte social). L'hypothèse explicative retenue est que les normes de comportement ne se comprennent que dans une situation individuelle, où elles sont le résultat de l'interaction entre acteurs. Ces normes changent sous l'effet de pressions internes (entre les logiques d'acteurs, l'organisation et les rapports de pouvoir dans le travail) ou externes (environnement)
2- Le choix du modèle interactionniste
Il y a trois grands types d'explication sociologique du comportement:
- le déterminisme individuel: le comportement s'explique par l'environnement de l'individu;
- le réalisme totalitaire: il est le produit des normes et moyens imposés par la société;
- l'interactionnisme: le comportement est une action faite en vue d'une certaine fin, il résulte d'une intention stratégique de l'acteur. Cette approche serait la plus explicative des comportements dans une organisation donnée, étudiée quant à elle comme jeu de pouvoirs et système d'acteurs.
II. Les premières organisations de la société industrielle
1- Les nouveaux modèles
• L'accumulation du capital: Max Weber a lié