Bg maraichage
Franck et Mireille Bouteyre- Dodu étaient maraîchers en bio-dynamie dans la Gironde, sur 3,5 hectares, depuis 1986. Jusqu’au jour où l’envie de revenir dans le Sud-Est les pousse à chercher des terres dans cette région. Ils ont fini par trouver ce qu’ils cherchaient : 1,5 ha de terrain agricole à louer dans les Alpes-de-Haute-Provence, proposés par des éleveurs bio, avec lesquels s’instaure une relation d’entraide et d’amitié.
Du semis aux paniers
« Notre cas est un peu particulier, explique Mireille, car il ne s’agissait pas d’une première installation, qui nécessite un investissement et des démarches complexes pendant la première année, mais d’un transfert d’exploitation. » Ils devront pourtant justifier de leur surface minimale d’installation (SMI1), comme un jeune agriculteur qui devra, simultanément, gérer la mise en place de l’infrastructure, les investissements et la mise en culture d’une demi-SMI, pour bénéficier des autorisations et des aides liées à une installation professionnelle.
Sur l’exploitation de Franck et Mireille, la demi-SMI en maraîchage bio se compose de 1 000 m2 de serres et d’un hectare en maraîchage avec trois récoltes annuelles sur la même planche. À côté de ça, ils ont planté 5 000 m2 de fruitiers il y a trois ans. « Pour nous, la solution c’était une petite structure », raconte Mireille. Ils n’ont pas l’ambition d’agrandir leur exploitation, même si grossir, en bio, actuellement, c’est facile, car la demande est au rendez vous. Mais tirer un maximum des salariés – « parce que c’est généralement sur la masse salariale qu’on améliore les marges, en agriculture », explique Franck – ce n’est pas dans leur culture. « Une grosse machinerie, ça peut tout à fait être bio, mais c’est difficilement social », martèle-t-il. Ils ont aussi été échaudés par leur expérience antérieure de la revente et des intermédiaires : « Tu finis toujours par faire des compromis et céder face